lundi 25 octobre 2010

Avec les vacances de la Toussaint, je vais pouvoir faire avancer mes projets! J'ai écrit plusieurs textes depuis mon dernier message sur ce blog et je contacte des éditeurs. Hier, j'ai reçu une réponse négative mais plutôt encourageante de l'Ecole des Loisirs : "On sent que vous avez eu plaisir à écrire cette histoire - ce qui rend la lecture plaisante ... bravo" une petite phrase qui me donne de l'espoir!

jeudi 1 juillet 2010

vendredi 28 mai 2010

Merci beaucoup pour tous vos encouragements, ça me fait très plaisir. Je continue d'écrire pendant les siestes des filles ... avec des projets en cours ...

mercredi 19 mai 2010

Ecrire

Un mot, c'est une image,
Deux mots, un message,
Plusieurs mots, une phrase sur la page,
Qui appelle d'autres mots
Pour lui faire un écho,
Qui appelle une voix
Pour en faire une proie
Et l'emmener en voyage
... dans une belle histoire.

"Tous droits protégés"

lundi 17 mai 2010

La fête de l'automne

C’est la fête de l’automne
Les grands arbres se décorent
Toutes les feuilles tourbillonnent
La forêt se couvre d’or.

Trois petites feuilles rousses
Descendaient dans le chemin
Elles dansaient sur la mousse
En se tenant par la main.

Cinq petites feuilles jaunes
Virevoltaient dans la vallée,
Elles criaient « Voici l’automne !
Nous allons faire ce qu’il nous plaît ! »

Et des milliers de feuilles brunes
Sont arrivées sur le tapis doré
En ce grand soir de pleine lune
Pour fêter leur fin d’année.

Le vieux chêne les regardait
Et dans son cœur il souriait
Il trouvait le spectacle gai
En ce tout dernier jour d’été.

"Tous droits protégés"
Tableau de Nelly Carel

dimanche 16 mai 2010

Dona Crapota - la soupe aux araignées (extrait)

Aujourd’hui, un soleil de plomb a endormi le petit village de Craz-Venin. Tous les habitants se sont enfermés dans leur maison pour y trouver un peu de fraîcheur. Aucun bruit ne résonne. On n’entend que le souffle d’une légère brise brûlante qui agite doucement les feuilles dans les arbres. Les oiseaux assoiffés ont cessé de chanter et se sont réfugiés à l’ombre d’un buisson, d’une haie, d’un toit… Les grenouilles se sont assoupies dans l’eau tiède au milieu des herbes hautes, les crapauds sommeillent cachés sous les larges feuilles des fougères, les serpents se sont enroulés dans leur nid. Seuls quelques lézards traînent encore, étalés sur une pierre, immobiles comme des cadavres.

Dans sa petite cabane en bois, Dona Crapotta a terminé sa sieste. Suant, haletant et boitillant, elle fait une récolte d’araignées dans son grenier où elle les élève, les nourrit généreusement jusqu’à ce qu’elles soient grasses à point pour être mangées.

- Viens ici, este petite gredine ! No te sauve pas como ça ! Yo te mangerai, Ha ha ha ! Tu me fais courir … Ha que calor !

Dona Crapotta se démène pour attraper ses plus beaux spécimens d’araignées. Ils se cachent facilement sous les pots, les bassines, derrière les livres et les torchons qui jonchent le sol. Elle cramponne enfin l’énorme araignée entre ses doigts crochus quand soudain, un bruit dans le chemin la fait sursauter. Elle se relève et se hâte vers sa fenêtre. Elle plonge son regard à travers les lames de bois des volets et s’exclame :

- Madre Crapotta ! Está ce terrible cornichon de lutin! Donde va sous cette calor ?

Sous l’émotion, la vieille sorcière a desserré ses doigts qui maintenaient l’araignée prisonnière et la belle a vite fait d’aller se cacher derrière le vieux rideau poussiéreux. La vue de Rikiki déclenche toujours chez Dona Crapotta des sentiments de colère et de méchanceté. Elle le suit du regard, cachée derrière son volet, en grommelant entre ses dents pointues :

- Tu sais, toi, yo ne t’ai pas oublié ! Un día, yo te ferai aussi petit qu’una musaraigne.

Rikiki, lui aussi, a terminé sa sieste et il se rend à la pêche aux alevins, son filet sur l’épaule. Il traîne un seau à bout de bras, taillé dans une vieille boîte de conserve, dans un concert de CLING, CLANG, CLUNG métalliques qui résonnent à chaque fois que son seau heurte les cailloux du chemin. Il n’imagine pas que sa vieille ennemie de toujours l’observe derrière ses volets !

La vieille sorcière se bouche les oreilles en grognant :

- Tu nous casses les oreilles avec ton bazar ! Tu vas réveiller mes bébés, lutin de malheur !

Et elle court vers sa chambre à coucher où quatre petits chatons noirs se reposent dans une vieille caisse bordée de papier journal.

- Mes pauvres petits amours, le vieux lutin vous réveille. Ne vous inquiétez pas, bientôt, il sera si petit qu’il ne pourra même plus soulever son seau ! Yo vais le transformar en musaraigne. Y vous pourrez lui courir après, hi, hi, hi, hi !
Un gros chaton réveillé la regarde d’un oeil. Il lui répond par un miaulement grimaçant en montrant ses petites dents pointues et il s’étire toutes griffes dehors avant de refermer l’œil.
- Ha ! tu seras un buen chat de sorcière Griffon, tu me comprends bien.
La vieille sorcière retourne alors dans son grenier pour terminer sa récolte d’araignées. Elle les piège derrière les boîtes de conserves, dans les caisses remplies de vieux livres, sur les étagères. Son panier rempli, elle le ferme avec précaution en attendant l’heure de les ébouillanter pour faire une bonne soupe. 
"Tous droits protégés"

mercredi 12 mai 2010

Les frères P'tits Doigts se disputent

Cet après-midi, quelle agitation dans la main de Léonore ! Les frères P’ti Doigts sont en train de se disputer !

P’ti Bagarreur, le majeur, crie de sa grosse voix :
- De toutes façons, c’est moi le plus grand, donc c’est moi le plus fort !
- Ca, ce n’est pas vrai, réplique P’ti Pouce, c’est moi le plus fort !
- Arrêtez, ce n’est pas le plus important ! s’exclame P’ti Bébère, l’auriculaire. Moi, je suis le plus petit et ça ne me gêne pas. Cela ne m’empêche pas d’avoir de la force ! Que feriez vous sans moi pour garder une poignée de sable dans le poing serré sans tout perdre, hein ?

Tous les yeux se tournent vers P’ti Bébère, l’air surpris.

- Toi, de la force ? Ha, ha, ha ! Tu ne soulèverais pas une tasse de lait ! se moque P’ti Alex, l’index.
P’ti Bébère, vexé, se met à bouder. C’est alors qu’on entend P’ti pouce murmurer :
- De toute façon, c’est moi le préféré !
- Comment-ça ? s’exclament les quatre autres frères d’une seule voix.
- Et bien oui, Léonore me préfère ! C’est toujours moi qu’elle vient chercher dans sa bouche pour l’endormir le soir , ou quand elle a du chagrin.

P’ti Alex, P’ti Bagarreur, P’ti bébère et P’ti Prosper se regardent, les yeux ronds.

- Peut-être, lui répond P’ti Alex l’index, mais quand elle a besoin de gratter la terre ou de mélanger sa peinture, c’est plutôt moi qu’elle appelle !
- Oui, et quand elle caresse la tête de son petit chat, elle trouve que c’est moi le plus doux, renchérit P’ti bagarreur le majeur.
P’ti Bébère l’auriculaire arrête alors de bouder et revient dans la conversation en ajoutant d’une voix énervée :
- Et c’est moi qu’elle préfère quand elle vous trouve trop gros pour aller visiter des petits endroits comme le trou d’une serrure ou de ses oreilles !
P’ti Prosper l’annulaire les écoute sans rien dire. C’est vrai qu’il a un peu l’impression de servir à tout sans être préféré pour quelque chose de particulier.
Les cinq frères en sont à ce moment de leur dispute quand ils entendent une grande exclamation :
- Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que c’est ? demande Léonore.
- Et bien ouvre ce cadeau, tu verras, je me suis dit que tu serais contente de ressembler à une petite dame, répond une autre voix, celle de sa grand-mère.

Les P’ti Doigts se précipitent pour aider Léonore à attraper et à ouvrir ce tout petit paquet. P’ti Bébère, P’ti Prosper et P’ti bagarreur soutiennent le cadeau pendant que P’ti Pouce et P’ti Alex attrapent le ruban pour l’enlever. Puis P’ti Alex gratte le scotch et l’arrache avec P’ti Pouce. Et ils s’aident tous les cinq pour terminer d’enlever le papier et le poser sur la table.
Ils découvrent alors une jolie boîte bleue. P’ti Pouce se précipite pour soulever le couvercle, ce qui provoque un cri de joie de Léonore :
- Oh, la jolie bague ! Merci Mamie !
Les cinq frères se regardent, stupéfaits. A quoi cela sert-il ?
- Essaye-la, normalement tu dois la porter à ce doigt, explique la grand-mère.

Tous les yeux se tournent alors vers P’ti Prosper qui n’en revient pas lui-même de devenir soudain le centre d’intérêt de Léonore. La petite fille glisse la bague autour de lui et l’admire avec des yeux pleins d’amour en disant :
- Elle me va très bien à ce doigt !
Les quatre frères de P’ti Prosper sont un peu jaloux. Mais il n’a pas envie de faire le fier. Il leur dit :
- Vous voyez, Léonore nous aime tous pour un service différent. Elle compte toujours sur nous pour l’aider, tout seul ou ensemble, comme pour ouvrir ce paquet. Ça ne sert à rien de se disputer!

Tu comprends mieux maintenant pourquoi on dit souvent qu’en famille ou entre amis, il vaut mieux s’entendre comme les cinq doigts d’une main ?
"Tous droits préservés"

Ma souris Ludivine

Ludivine, la coquine
Se cache sous les capucines
Gare à toi, chère voisine,
Que mon chat ne t’assassine !

Ludivine est ma copine
C’est une souris maligne
Arrivée dans la cuisine
Pour chercher de la farine.

Je lui prépare des tartines
Elle adore ça, tu imagines
Je la prends, je la caline,
Elle trouve que je suis divine.

Mon chien montre ses canines
Cette présence le chagrine
Il grogne, il se ratatine
Il est jaloux, ça le mine.

« Bonsoir ma belle, bonne nuit Carine !
Déjà ton chat se lèche les babines !
Je me rentre sous mes racines
Rejoindre toutes mes cousines. »

"Tous droits préservés"

lundi 10 mai 2010

Au pays des rêves

Tout doucement, délicatement,
Il s'apaise, il s'endort,
Sans effort, très calmement,
Il s'approche du rebord,
Puis il glisse dans un nouveau décor,
Plein de trésors ou ... de mauvais sorts.

C'est un monde mystérieux,
Où chaque objet reste un symbole,
C'est un espace poussiéreux
Où chaque image isole
Des tas de vieux souvenirs!

Et brusquement, rapidement,
Il descend les étages
Etrangement, curieusement,
Il entend des personnages
Des mots, des phrases sans visage
Sur des pages ou ... en bavardages.

Tous droits préservés